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29 mai 2022

Baleine

                                                      Baleine

              Autrefois, il n'y a pas si longtemps, on allait encore aux baleines. Il y a beaucoup de récits et de livres sur cette période, mais personne n'a jamais dit ce qu'elles en pensaient les baleines. On s'étendait sur la souffrance des hommes, le froid de Terre Neuve, les pièges des harpons emmêlés, et on regardait la chair et l'huile comme une sorte de tribut que nous aurait versé la nature. Il fallut attendre Moby Dick pour avoir enfn un signal de révolte, le début de la révolution des baleines.

                 Après un temps d'observation, quelques dizaines d'années quand même, aujourd'hui on peut dire qu'on les aime. On étudie leurs chants au lieu de les bouffer. On s'extasie devant la taille des dernières baleines bleues, on compte les cachalots au large du pôle. Il n'y a que les Japonais qui se montrent insensibles au charme. Mais comment peut-on être Japonais ? D'accord! Il y a bien des orques qui mangent des cachalots mais c'est la faute à la nature. Rien ne nous oblige à les imiter.

              Un autre qui n'a rien compris au respect des espèces comme à celui des nations, c'est le dictateur des pays de l'Est. Alors que chacun comptait sur l'ordre du commerce mondial et la paix dans les échoppes voilà qu'il se met à piller et brûler comme aux plus beaux jours d'un autre siècle. Il faut dire qu'on a tout fait pour lui laisser croire que l'impunité est la récompense de l'audace. Le Kazakhstan, la Géorgie ou les Tchetchènes valent bien un échec en Afghanistan sans que nul ne bronche.

                  Cette fois il s'attaque à la démocratie en Ukraine en attendant, peut-être, d'aller plus loin. Effrayé, l'Occident réagit. Mieux vaut tard que jamais. Les défenseurs des régimes autoritaires ont fait profil bas dans un premier temps en attendant de prêcher un compromis de territoire. La question avec les dictateurs c'est qu'ils ne veulent discuter que de la reddition de leurs ennemis, un peu comme autrefois on terrassait les baleines. En attendant ils bombardent et détruisent sans nuances.

               Mis à part chasser les soldats Russes hors de Crimée je ne vois pas ce qu'on peut faire. Rude tâche. La mondialisation a du plomb dans l'aile. La démocratie revient cher, surtout aux Ukrainiens. Le pire des régimes à l'exception de tous les autres. Mieux vaut ça que la photo du dictateur ou de son frère dans les mairies.

                    Sinon selon Paul Fort y aurait plus de baleines.           

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