Prière
Demande
C'est le simple titre d'un roman dont je me suis souvenu dans ces temps troublés: La demande. Vous l'avez peut être déjà lu, rappelez vous ce vieux maître italien hébergé par un roi sur les bords de Loire et sa servante. Si ce n'est pas le cas votre libraire doit le connaître. Parlez lui de Michèle Desbordes.
Je me souviens qu'elle a disparu peu de temps après la parution de son titre, avant de partir elle a assuré l'essentiel. Pendant ce temps la Loire suit toujours son cours tranquille. Si vous parcourez les critiques vous verrez que le langage de cet auteur ressemble à la beauté de ce fleuve. Impavide émotion.
Dans le même temps, comment y échapper, les échos sinistres résonnent à nos portes. Le masssacre insupportable du 7 octobre et la vengeance déchaînée sous le couvert du droit de se défendre conduisent les combattants au néant. N'ont-ils pas d'autre issue que l'abîme ?
N'est pas Mandela qui veut pour proposer le pardon du silence aux bourreaux afin de forcer ainsi la réconciliation des peuples. Les dirigeants armés devraient méditer les leçons de Marc Bloch qui remit debout l'histoire des petites gens avant d'être assassiné par les nazis. Fier d'être Français, je le suis avec lui.
Dans le même temps coule la Loire ou du moins ce qu'il en reste. Comme la plus humble des servantes nous transformons la demande en prière obligée.
Cessez ! Cessez la guerre.