Guerre

                     Faut-il faire la guerre ? Les mots pourtant atténués du Président français ont entraîné les réactions outragées d'une multitude de pacifistes. Franchement je ne pensais pas que mon pays en comptait autant, les interventions armées au Sahel, en Lybie et en Syrie n'avaient pas suscité tant de réserves, sans compter la Serbie et le Kosovo. C'est à croire que s'opposer à Poutine et consorts leur donne des boutons.

                      En 2014 la perte d'un avion de ligne au dessus du Donbass avait été passée par pertes et profits sans trop de difficultés par l'Occident. A cette époque on faisait dîner Poutine à Versailles en multipliant les déclarations d'amour. Il ne fallait pas humilier les Russes. En guise de remerciement les potentats du Kremlin se sont sentis encouragés à envahir l'Ukraine. A l'évidence la présence d'un régime démocratique à leurs frontières leur est insupportable. Ils tolèrent la Biélorussie qui leur ressemble et ont déclaré que les ukrainiens sont nazis pour mieux les détruire.

                      Les nombreux pacifiques qui ont critiqué Macron, s'ils sont sincères, semblent ignorer l'existence du pacte germano soviétique ou de Munich. A vouloir éviter la guerre au prix du déshonneur on a  quand même la guerre et l'humiliation en prime. C'est exactement ce qui est arrivé en 2014 en Ukraine. Si on avait alors repoussé les Russes on n'aurait pas aujourd'hui à contenir avec difficulté la poussée expansionniste meurtrière du kremlin.

                       De prétendus adeptes de la paix semblent plutôt intéressés par les exemples de régimes autoritaires. Ils semblent prêts à confier les peuples au chaos des mafias et de la pègre de la pire espèce. On a connu les mêmes à l'aube de la dernière guerre et "l'étrange défaite" de la France quand les milices triomphaient. Le sort nous en préserve. Le Président a mis plus d'un an à comprendre. Maintenant qu'il a compris il faut le conforter. Il a raison.